… La consultation pour tous du dossier Seznec… et puis ?
Une coupure de six mois et me voici de retour après cette fameuse autorisation (légale) pour la consultation de ce non moins fameux dossier de procédure criminelle archivé à Quimper. Dans la foulée, le dossier Camard a suivi le même chemin. Et alors, me direz-vous ? Peu de nouveautés à vrai dire, l’espoir d’y découvrir des éléments permettant une nième demande de révision est resté vain. De ce fait, les “experts” restent campés sur leurs positions, têtus ou bornés pour certains, je laisse au lecteur le choix du qualificatif le plus approprié pour chaque spécialiste. Sur certains blogs “experts”, on continue d’observer sur le sujet des échanges musclés où courtoisie et délicatesse ont disparu depuis bien longtemps faisant allègrement et inlassablement la part belle à la grossièreté et l’injure. La bêtise est, hélas, insondable. Ainsi va l’Affaire Seznec, chacun défendant bec et ongles son pré carré.
Néanmoins, des avancées sur le trafic des cadillacs vers la Russie nous ont été promises. Est-ce suite à la consultation du dossier Camard que de nouveaux “points de convergence” sont apparus? J’en doute un peu et suis surpris du peu de commentaires sur le contenu de ce dossier de 300 pages car il contient quand même des éléments intéressants qui auraient dû susciter l’intérêt des lecteurs, à moins que le service des Archives Nationales se restreint à l’envoi uniquement d’un extrait du dossier. Par ailleurs, les cotes concernées contiennent des documents complémentaires, hors rapport Camard, absents du dossier de Quimper. Je n’ai pas lu d’articles y faisant mention et c’est bien dommage.
Et maintenant ? Sommes-nous contraints de nous contenter d’accepter le verdict tel qu’énoncé en novembre 1924 ? Oui, sauf élément nouveau permettant à la famille de relancer la machine judiciaire. Comme dans l’affaire Cadiou, nous sommes sans doute dans une position figée, d’un côté un suspect acquitté et de l’autre un suspect condamné. Les débats sans fin sur les horaires de train et les nombreux témoignages contradictoires ont de beaux jours devant eux, sans pour autant passionner les foules. Cent ans que cela dure, rien ne presse et tant que la machine à copier-coller fonctionne, nous sommes assurés d’avoir de la lecture.
Alors, sommes-nous réduits à refermer nos dossiers personnels avant un rangement définitif ? Pas forcément, ces deux affaires qui se rejoignent permettent d’avoir un éclairage assez large sur la vie sociale, économique, politique de l’époque et d’avancer peut-être, bien prudemment, des ébauches d’explications aux deux disparitions… gwelet e vo !