Ce jour, Denis Langlois propose aux lecteurs de son blog, la transcription complète du témoignage de Petit-Guillaume enregistré par Bernard Le Her. Avoir l’intégralité de ce témoignage est intéressant afin de mieux le comprendre. Mon point de vue n’a guère varié, bien au contraire. Sur un point cependant, je me dois de minimiser ma critique : Petit-Guillaume précise que ses parents parlaient quotidiennement en breton : “Il disait ça en breton, puisqu’il parlait toujours breton” – et qu’il comprenait : “Là je comprenais. On comprenait à peu près tous quand on était petit”. Dont acte.
Pour le reste, le flou s’épaissit, ainsi sur la présence en ce dimanche de son père Guillaume, il nous dit : “Il est passé le matin, et il est venu l’après-midi” – or, les faits démontrent que c’est impossible. Il indique qu’il était prévu qu’il accompagne son père à Paris, mais que le directeur de l’école s’y est opposé. Il confirme qu’il a été absent tout le temps de l’enquête mais, curieusement, il se souvient d’une conversation orageuse entre sa mère et des policiers. Il affirme également que c’est Guillaume Seznec qui a pris l’initiative de s’inquiéter de l’absence de Quéméner auprès de sa famille : “C’est lui qui a été voir la famille Quéméner pour lui demander qu’est-ce qu’il devient”. Rien dans les faits ne confirme tous ces propos.
Dans ce témoignage, il y a trop d’éléments invraisemblables ou contredits par les faits pour le considérer comme crédible. Pour ma part, je considère qu’il est grand temps de s’en tenir aux faits et uniquement aux faits, la justice a tout à y gagner, il lui faut pour cela faire preuve de patience et de clairvoyance. Les emballements médiatiques actuels sont stupides et sans intérêt.
Mon opinion sur ce témoignage est claire, elle n’entache en rien les bonnes relations que j’entretiens avec Denis Langlois. Je suis navré d’avoir à le préciser, mais par les temps qui courent je préfère que ce soit dit.