L’impossible neutralité…. chez certains

Depuis quelques jours je lis avec sidération les articles et commentaires publiés sur un blog voué corps et âme à la promotion du dernier ouvrage paru sur l’Affaire Seznec. Denis Seznec, himself, n’a jamais été si loin dans le rejet de faits embarrassants pour ses convictions et dans la mauvaise foi. Or s’il y a bien un qui peut se permettre des écarts dans une recherche de la vérité, c’est bien lui, ainsi que dans une certaine mesure l’ancien défenseur de la famille, Denis Langlois. Il me semble que tous les autres commentateurs, surtout près de cent ans après les faits, devraient s’en tenir à une stricte neutralité. On en est loin, à lire deux ouvrages récents qui érigent en dogme le témoignage pour le moins fantaisiste de Petit-Guillaume. Une sorte d’aveuglement très surprenant qui donne à lire des stupidités telles que tout dialogue est impossible. En l’espèce, les auteurs concernés se mettent d’emblée dans une impasse étant donné qu’ils partagent le même argument servant de base à leur raisonnement. Comment arriver à quelque chose de vrai en partant de quelque chose de faux ?. En aucun cas le témoignage de Petit-Guillaume ne peut être pris à la lettre. Sur l’ensemble du témoignage, tout le monde s’accorde sur le fait qu’il présente des éléments totalement erronés. Pour ce qui est des propos invérifiables, aujourd’hui et toujours, pourquoi s’enfermer dans une interprétation ferme et définitive, le doute serait-il à ce point inconcevable ? Dans son ensemble le long témoignage est très confus, pourquoi est-ce à ce point difficile pour certains d’en convenir ?

L’esprit critique est une qualité, une nécessité même, que les parents, les enseignants s’appliquent à inculquer et à développer chez leurs enfants. Force est de constater que chez certains auteurs, la démarche à échouer.

Les déductions, les conclusions hâtives lues ces derniers jours sous la plume de l’auteur sont risibles et n’émeuvent personne. Le retentissement promis est imperceptible au niveau local et guère mieux au niveau national. Pas facile de vendre un élément nouveau imaginaire, surtout pas à la Justice. Il n’était peut-être pas indispensable de bomber autant le torse avant la sortie de l’ouvrage et de prendre les sceptiques pour des demeurés, voire des médiocres (merci pour ceux qui, néanmoins, sont passés à la caisse), cela aurait peut-être éviter sarcasmes et quolibets. La modestie, ça mange pas d’pain. On sait tous la difficulté d’écrire et de publier un ouvrage et on peut faire montre d’indulgence. Seulement il est des méthodes et des entêtements qui ne passent pas, d’autant que c’est quand même le troisième livre publié qui fait la part belle au témoignage pour le moins discutable de Petit-Guillaume. La répétition lasse, on sature.

Je termine en posant de nouveau une question restée sans réponse : quel ouvrage à conseiller au nouveau lecteur indécis : celui qui affirme Pierre Quéméner endormi dans les Alpes Mancelles ou celui qui privilégie un enfouissement à Traon-Velin ?

ps : – une devinette à l’auteur pour faire avancer le schmilblick : à quelle heure devait partir Petit-Guillaume du domicile (accompagné d’un adulte) pour éviter les ennuis avec “la police” du pensionnat ? – cela permettra de calculer la moyenne horaire nécessaire à Guillaume Seznec pour faire Vitré-Morlaix (et voir son fils), sachant qu’en réalité elle restera théorique car, excepté l’auteur, personne n’est renseigné sur les arrêts – et si l’auteur peut nous éviter des méthodes de calcul qui conduisent à un redoublement en CM2… et oui, Monsieur, 1h50 fait 110mn et non 90mn (cf. le 1er ouvrage “rigoureusement rigoureux” du même écrivain) – dans son témoignage, Petit-Guillaume indique également que Guillaume Seznec était présent le matin à Traon-Velin et que le trio Guillaume/Marie-Jeanne/Angèle avait conversé toute l’après-midi… mais, évitons le naufrage, ne chargeons pas la barque…

(pour l’horaire limite d’arrivée à Saint-Jo, les archives confidentielles du f.b.i. ont peut-être l’info ?)

2 thoughts on “L’impossible neutralité…. chez certains

  1. Si le règlement intérieur du colllège Saint-Joseph est classé “secret défense” au F.B.I. je peux, éventuellement, donner des indices, mais je peux déjà dire que si le pilote Guillaume arrive ventre à terre à 18h30, c’est pas d’chance, c’est trop tard pour voir son fiston.
    Quant à Pierre Quéméner ne croisant personne dans le train, ni à la gare, ni sur le trajet de la gare à Traon-Velin, la valise à la main, cela un dimanche matin, ce sera à rectifier dans le scenario final au cas où Steven Spielberg s’y intéresse, sous peine de faire marrer tous les Morlaisiens.

  2. Pas facile d’arriver à un résultat correct en partant d’une donnée fausse, j’avais pourtant cru suggérer une vérification… et ben non, peine perdu.
    L’écrivain du moment nous ressort de nouveau une moyenne horaire de 45,33km pour son retour express à Traon-Velin. D’où sort-il ce chiffre ? D’une donnée qu’il nous indique dans sa première oeuvre : le tandem Seznec-Quemener a mis 1h50 pour faire à l’aller les 68km Rennes-Ernée, en conséquence nous précise t-il, la torpédo a roulé à 45,33km/h sur la distance, calcul exact en divisant 68 par 1.5, sauf qu’1h30 c’est pas la même chose qu’1h50. Par ailleurs, pourquoi prendre comme base une distance si courte si ce n’est pour arriver au résultat le plus favorable ?
    Le lecteur (d’abord acheteur) est pris pour un idiot, le contradicteur également… que du bonheur !

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