ingratitude pour un livre-événement…

Je m’apprêtais à rédiger un article pointant les élucubrations estampillées FBI de l’auteur du moment quand la curiosité me conduit à prendre connaissance de son dernier article publié sur son blog. Peu féru en psychiatrie, j’avoue ne pas avoir tout compris, cependant je ne vois pas bien ce que viennent faire dans le débat des propos si abjects. Rien, absolument rien ne peut justifier un tel article.

Du coup, ma critique argumentée de la pensée de l’auteur, également spécialiste en matière de propriété intellectuelle, s’en trouve réduite à sa plus simple expression. Son livre, de mon point de vue, est sans intérêt pour la compréhension de l’affaire. J’ai cherché vainement un élément nouveau permettant d’éclairer l’histoire. Force est de constater une indifférence générale à la qualité supposée de l’ouvrage. L’auteur a poussé le bouchon un peu trop loin en promettant des révélations provenant des archives du FBI, qu’il aurait été autorisé à consulter. Avec la modestie qui le caractérise, je le vois mal nous faire l’impasse sur la reproduction de sa carte de lecteur ou de l’autorisation officielle à en-tête du FBI. Ne parlons par de la précision des sources, c’est à mourir de rire.

Cet auteur nous a pris pour des billes, on s’y attendait quand même un peu. Sous sa plume, Pierre Quéméner devient l’homme invisible, du samedi matin au dimanche matin, sa valise en main, il passe à une adresse (?) porte de Versailles, deux fois dans une brasserie de la rue du Maine (laquelle ?), deux fois à la Poste du boulevard Malsherbes, une fois à la Bank Trust, il prend le train pour Morlaix, descend à pieds de la gare à Traon-Velin et s’invite chez Seznec un dimanche à l’heure de la messe – tout cela sans aucun témoin – chapeau l’artiste ! Mais il y a Petit-Guillaume, me direz-vous. Bien sûr, celui qui aurait recueilli les confidences délicates d’Hervé et qui aurait aperçu Quéméner en mauvaise posture dans le salon. Voilà trois livres qui nous essorent son témoignage, un seul aurait suffi, le premier, d’autant que son auteur, Denis Langlois, est à la fois précis et prudent dans son propos.

Je ne résiste pas au plaisir de vous faire part de trois belles perles tirées de l’oeuvre confidentielle :

  • “Je suis parti du principe que les divers protagonistes de l’Affaire Seznec disaient la vérité sauf à démontrer le contraire.”

…. et moi je vous informe qu’hier soir, j’ai croisé le yéti au Roc’h Trédudon, nous nous sommes aimablement salués et pis c’est tout. Ce n’est pas vrai, me dîtes-vous. Pas de problème, prouvez-le.

  • ” Pierre Quéméner se présente à sa banque (celle de Turrou), la Bank Trust, place Vendôme, où il apprend que le compte a été vidé.”

… et moi je me présente à la banque de mon épicier, et on me dit que son compte est sous le coup d’une enquête Tracfin

  • “Toujours est-il, qu’en mai 1923 donc 7 ans à l’avance, Seznec et Pouliquen étaient parfaitement au courant des projets d’évolution de carrière de Turrou”

… et moi je vous dis qu’il est grand temps d’oublier un livre-événement qui contient autant de conneries.

 

 

 

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