En deux photos contrastées, prises à quelques jours d’intervalle, on devine le peu de confort des lieux et les tourments des personnes conviées à y apprécier le gîte et le couvert.
1 – Tout dernier moment de liberté pour Guillaume Seznec. Il répond à la convocation et se présente, visiblement confiant (prenant la pose devant l’objectif), à la Sûreté Générale, rue des Saussaies, le 27 juin 1923. On le voit ici, accompagné d’inspecteurs, arrivant en ce lieu redouté. L’inspecteur au second plan, à gauche (chapeau melon) est Albert Tissier (qui participera à l’enquête sur Dreux/Houdan). “Le Journal”, dans son édition du 29 juin, nous précise que Guillaume Seznec s’était arrêté chez un coiffeur, rue Duphot – la dernière coupe “de ville” avant un long moment. Nous cherchons à identifier les deux autres personnes présentes sur la photo (acceptons, bien sûr, votre concours).
2 – la photo suivante est prise quelques jours plus tard, après l’arrestation, par le service photographique de la police – il s’agit d’une photo anthropométrique (prise de vue de profil et de face) qui a servi à la défense pour argumenter sur la machination policière. Cette photographie, publiée dans la presse, est considérée comme étant une photo truquée (un œil apparaissant à demi fermé, de manière à correspondre aux témoignages qui parlaient d’un “œil clignotant”). Nous ne rentrerons pas dans le débat, ajoutons que la lumière projetée et la fatigue ne contribuent pas à un portrait de studio.