Depuis une dizaine de jours, une montée en température atteint le cercle des aficionados de l’Affaire Seznec. Le très bref commentaire de Bernez Rouz sur FR3 a suscité bien des commentaires et rapidement la conversation a dévié, entraînant des intervenants à s’opposer fermement. Parmi ceux-ci, nous avons vu réapparaître une vieille connaissance qui n’a rien perdu de sa verve. Je passe sur les péripéties qui ont émaillé forums et blogs concernés par le sujet. Dans la foulée, on a assisté à la résurrection d’un blog, activé à l’origine par les co-auteurs (le co-auteur serait plus exact) du livre numérique “l’Affaire Seznec enfin révélée”. Ouvrage qui, effectivement, nous révèle le lieu où serait enterré Pierre Quéméneur. Il s’agit en fait d’une zone “précise” (quelques milliers d’hectares !) située dans les Alpes Mancelles. Puisque Guillaume Seznec dormit à l’hôtel à Pré-en-Pail (et non dans sa voiture), il est évident qu’il s’était débarrassé du corps de son acolyte quelque temps avant; en 85 ans, personne n’y avait pensé… c’est fou comme on peut être distrait.
Fort du succès planétaire de cette première œuvre, nos nouveaux spécialistes auto-déclarés de l’Affaire Seznec rédigeaient une suite, qu’ils proposaient également en version papier. Comme on ne change pas un titre qui marche, cette fois ce serait “Nouvelles Révélations”. M’est avis que mettre “révélations” au singulier eut été prudent, car à ce jour, nous sommes plusieurs à chercher en vain, où se cache la moindre révélation.
Nous avons eu l’occasion de dire ce que l’on pensait de ces deux ouvrages et notamment de plaisanter sur la gare fantôme de Plourivo… passons. Bien entendu, le co-auteur finistérien n’a guère apprécié la chose, d’autant qu’il nous a paru que l’humour et le second degré étaient loin d’être chez lui une seconde nature (la lecture de commentaires sur d’autres forums nous l’a confirmé).
Tout ceci est en préambule d’une mise au point relative à des stupidités (pour rester poli) lues ce jour sur le “nouveau” blog évoqué ci-dessus.
-1 : droits d’auteur : M. Vilain fait une fixation sur ce point et ce n’est pas nouveau. Il suffit de se rendre sur Wikipédia pour le constater. Malheur à celui qui ferait une copie de scan (fait par ses soins) d’un quelconque document, tombé dans le domaine public ou pas. Il oublie seulement un chose : il y a la loi et l’esprit de la loi et donc la jurisprudence. Prenons l’exemple de la reproduction de l’illustration de Traon Velin figurant dans un de ses articles. Se déclarer propriétaire des droits de reproduction du scan est tout à fait possible mais je doute fort qu’un tribunal abonde en ce sens… et cela nous amène au point suivant
– 2 : M. Vilain est intervenu sur un site antérieur à celui-ci. Il n’y a pas laissé un souvenir impérissable. Sur son blog il s’enorgueillit d’avoir été à l’origine de suppression de commentaires et même d’articles, effectuée à sa demande pressante, par l’hébergeur. Je confirme que suite à la promo tous azimuts de son deuxième ouvrage (que j’ai acheté en version numérique et lu avec attention), je me suis permis de tenir quelques propos acerbes qui n’ont guère plu au co-auteur. Loin d’avoir “copieusement insulté” (ou alors on prouve) cette personne, je me suis plaint d’un sentiment de tromperie sur la marchandise (quelles “révélations” ?) et ai utilisé le mot d’imposteur. Pas ravi, M. Vilain s’est fâché, est venu à parler pêle-mêle de diffamation, injure publique, plainte, procureur… Or, on m’a appris à toujours me méfier des procéduriers et je considère que la Justice, payée aussi par mes impôt, à d’autres chats à fouetter qu’à s’occuper de ce genre de c…ries. J’ai donc fait au plus simple, j’ai supprimé rapidement les écrits litigieux. Il est peu probable que sur la base des éléments, une plainte aurait été instruite, surtout avec constitution de partie civile, et cela pouvait très bien se retourner contre le plaignant en dénonciation calomnieuse. Quant à l’intervention efficace de M. Vilain auprès de l’hébergeur, elle prête à sourire… inutile de s’attarder.
pour info, extrait du message de M. Vilain, du 29-03-2011
Après lecture de ce site, je vous demande de bien vouloir supprimer les messages d’admin du 28 mars 2011 à 18:04 et celui du 29 mars 2011 à 09:30. Ces deux messages rentrent dans le cadre de la diffamation et de l’injure publique conformément à l’article 29 de la loi du 29 juillet 1881. Ce délit est passible de 12 000 € d’amende. Vous écrivez qu’Albert Baker et moi-même sont membres d’un club d’imposteurs, puis sont des imposteurs et enfin se livrent à une imposture concernant leur ouvrage à paraitre aux éditions Coetquen.
Nous mettons votre hébergeur en copie pour prouver que nous avons essayé à plusieurs reprises de vous faire entendre raison sans succès.
Si dans un délai de 24 heurs, vous persistez, nous transmettrons les copies d’écran au procureur de la république ainsi qu’une plainte avec constitution de partie civile. Nous demanderons votre condamnation à 12 000 € ainsi que des dommages et intérêts qui ne sauraient être inférieurs à 12 000 € ainsi que tous les frais de justice.…
B. Vilain
Sur son blog, M. Vilain met également en doute le fait que les deux sites antérieurs à celui-ci aient été piratés. Je ne vais pas perdre mon temps à essayer de le convaincre, par contre, s’il le souhaite, ayant sauvegardé les dossiers et les bases de données vérolés (wordpress), je peux les lui transmettre pour, éventuellement, qu’il tente de les restaurer. Il me plairait de récupérer certains articles.
– 3 : la photo de la seule et unique Cadillac chez les Soviets : le commentaire que j’ai pu en faire dans ma critique de “Nous les Seznec” me convient tout à fait – avec ma meilleure volonté, je ne vois rien de ridicule. Le ridicule est surtout d’en faire des tonnes pour cette photo anecdotique.
– 4 : le “ridicule anonyme” : patience, cela ne durera pas – votre curiosité sera satisfaite – le bonjour à Ottokar…
Et si, M. Vilain, vous nous parliez de l’Affaire Seznec… cela nous réjouirait. Je ne vois pas bien l’intérêt qu’il y a aux polémiques, aux conflits de personnes. Gardez vos articles de lois pour d’autres combats. Vous n’aimez pas le ridicule, faîtes donc en sorte de ne pas tomber dedans.
A vous lire sur l’Affaire Seznec, rien que l’Affaire Seznec, toute l’Affaire Seznec…
ps : sur votre blog, pour illustrer le fait que vous connaissez le breton, vous nous proposez un court extrait de “Pardon Speied” : comment interpréter ce choix ? – merci de nous éclairer.