Quand on vous dit que Pierre Quéméner et Guillaume Seznec sont surtout honnêtes et pacifiques, d’accord un peu roublards, mais pas plus que la moyenne.
Le premier, la ferme familiale vendue, s’installe à Saint-Sauveur, le village le plus proche. Un café-épicerie aide à la subsistance familiale, mais bien vite l’ami Pierrot s’initie au commerce en tous genres et notamment à celui du lambig, précieux breuvage qui réchauffe le cœur et refroidit les tasses – prendre quelque risque pour grossir son bas de laine, ne l’effraie pas, mais c’est sans compter avec le zèle et l’efficacité de la patrouille – et finalement, cela conduit à quelques désagréments et à une obligation de s’expliquer devant le tribunal pour manquement à la légalité – C’est bien ce qui lui arrive le 24 octobre 1910 (le deuxième extrait concerne bien la même personne),
(merci à “olijuseb”, pour le tuyau sur cette info – source : Ouest-Eclair)
Le camarade Guillaume, quant à lui, est réputé taiseux, dur en affaires mais doux et pacifique. Sauf que, y’a des fois, où il faut pas l’énerver le gars Guillaume et si d’aventure quelqu’un se met en travers de son chemin, cela peut se gâter… comme en ce jour de fin octobre 1916
Deux jours plus tard, à son tour, Guillaume Seznec portait plainte pour coups et blessures, prétextant qu’il n’avait fait que répondre à une agression violente du plaignant – observons que ce dernier était en famille et qu’à 65 ans, il avait sans doute perdu un peu de sa souplesse et de son agileté… (source : La Dépêche de Brest).
Nous vous tiendrons au courant, dès que possible, des suites de l’affaire…
De rien pour le tuyau, c’est bien normal de partager ses infos si on veut que l’affaire avance.
A mon sens, vous tombez parfois dans les mêmes travers que ceux dont vous démontez les arguments. Pour exemple votre interprétation de l’altercation de 1916, qui permettrait de décrire Guillaume Seznec violent. Un homme de 65 ans, même de sortie en famille, peut très bien tomber dans une rage folle, parce qu’un jeune homme bloque un chemin pédestre, et vite devenir brutal. Certes, à l’époque, on vieillissait plus vite. Mais pour le peu que Noël Floch ait été ouvrier ou paysan, il pouvait avoir de beaux restes. Quant à Seznec, n’oublions pas qu’il a été réformé en raison des séquelles de ses brûlures. Il est clair que les informations de l’article n’ont pas été vérifiées : on attribue le prénom de Joseph à Seznec !
Louise Mitrani-Heranval : je suis surpris de ne trouver aucune trace de cette dame sur les blogs sérieux consacrés à l’affaire. C’est elle qui a vendu la machine à écrire au Havre en juin 1923. A Seznec ? Réponse dans ce reportage de France 2 de 1993 : http://www.ina.fr/video/CAB93033509/seznec-video.html
vous trouvez que j’accable Seznec, soit – libre à vous, évidemment, de voir les choses différemment, c’est-à-dire un Seznec diminué face à un vieillard bien vert – pourquoi pas ?
la confusion avec le prénom Joseph est normale et systématique dès lors qu’une info fait référence à l’Etat-Civil, car pour celui-ci Guillaume n’existe pas, il ne connaît que Joseph-Marie.
Louise Mitrani-Héranval est souvent citée, mais davantage en tant que Mle Héranval